Opération de rechargement sur la plage de Cavalière

 « Après plusieurs mois d’instruction, nous avons obtenu les autorisations administratives de l’État le 29 mars. Deux jours plus tard, l’entreprise mandatée par la Ville commençait l’acheminement du sable, » rembobine Léa Dhaussy, ingénieure au service mer et littoral. Ce nouveau stock sédimentaire, lissé sur 350 mètres devrait reconstituer le cordon dunaire devant l’hôtel Moriaz, le Surplage ainsi que devant des propriétés privées plus à l’ouest. « Nous espérons rendre le plein potentiel balnéaire à la baie de Cavalière avec cette opération », avance prudemment le maire, Gil Bernardi. « Les bureaux d’étude qui nous accompagnent depuis l’été dernier pour comprendre le phénomène érosif qui touche cette portion de la baie, nous ont recommandé cette solution dite « douce ». Seules ces méthodes sont aujourd’hui acceptées par l’État; nous avons beaucoup travaillé avec la DDTM* pour y parvenir ».

La Ville engagée face à l’érosion

Si l’opération conduite en ce moment à Cavalière, tout comme le déploiement de la Zone de Mouillage et d’Équipements Légers sont bien visibles, d’autres actions plus discrètes sont engagées par la Ville pour protéger les plages de l’érosion. Depuis quatre ans, le nettoyage manuel des plages est accentué et le recours aux engins mécaniques limité. Objectif : ne pas déstructurer le sol et ne pas rendre le sable plus volatile pour contenir le trait de côte. Dans cette gestion raisonnée du sable, la préservation de la Posidonie, sous l’eau comme à terre, joue également un rôle majeur. En mer, les herbiers atténuent la puissance des vagues qui déferlent sur les plages; une fois mortes, les feuilles de Posidonie forment des banquettes sur le rivage qui retiennent le sable (voir schéma). Pour ces vertus – parmi tant d’autres – la Ville préserve la Posidonie sur l’ensemble du littoral.

Enfin, le service mer et littoral de la Commune, accompagné de bureaux d’études spécialisés, suit continuellement les évolutions du trait de côte. Mesures, relevés bathymétriques, suivi photographique… tout est étudié pour appréhender au mieux le phénomène et adapter le littoral. En ayant adhéré au décret du 10 juin 2024, la Commune est en outre engagée dans la réalisation d’une cartographie prospective qui définira l’évolution du trait de côte à l’horizon 30 et 100 ans.

*DDTM : Direction Départementale de la Terre et de la Mer